Spring Is Coming With A Strawberry In The Mouth

Salut ou bien au revoir 

C’est le retour des adieux,

Le papier m’irrite,

Le temps me dévore à petit feu

Et je songe aux effets de la pleine lune sur mon esprit et mon sommeil

Je n’arrive plus à écrire sur le papier car mes pensées sont trop rapides pour le mouvement simple et inefficace du stylo sur mes vieux carnets inachevés

Inachevé c’est toujours le sentiment qui me hante le plus. Les anciennes relations où j’ai envie de me retrouver pour me bousculer. Tout cela en vain car tout reste inachevé, mon désir de créer est inachevé, celui de vivre, celui de connaître et celui de continuer ; j’avais tenté de revenir dans cet espace que j’exploite depuis deux ans mais c’est toujours à propos des mêmes choses. 

Salut ou bien au revoir

Si je pars est-ce que je voudrai à tout prix revenir ici ? 

Je tue le temps en me plongeant dans un amour pur

Je donne mon temps, il me donne son temps, on crée un vécu ensemble au tout début de notre vie. Je n’ai plus de cigarettes et j’ai laissé la poche de la veste de ma mère à moitié ouverte car j’ai piqué des cigarettes. Je sais qu’elle sait que je lui prends des cigarettes. Je sais qu’elle m’aime et qu’elle déteste notre conflit hasardeux sur la vie. Je m’imagine nos conversations futures à défaut de parvenir à en avoir aujourd’hui. 

Conflit inachevé, amour maternel illimité et résiliation d’abonnement ; 

J’ai envoyé ma lettre de démission il y a deux semaines, il est venu me récupérer au travail en crise et on est allé déguster mon café préféré un samedi après-midi bondé. Le même café fréquenté par les contrôleurs de la cts, je ne sais pas trop ce que ça signifie sur ma personne, probablement juste que j’aime le bon café.

Devant la table de pulls pour petits garçons en chaos, je pense au temps qu’il me reste, au temps que je dois sacrifier pour avoir de l’argent. C’est si simple pour certains d’avoir de l’argent, c’est simple pour eux, aucune évolution ni changement possible alors je t’écouterai me diriger jusqu’au moment où mon corps et mon esprit décident de s’allier contre toi. 

Après avoir fumé, on débat sur la nature de mon travail là-bas, il me dit que je dois démissionner, je lui dis que j’ai besoin de l’argent. Alors on regarde l’argent de robert bresson. Je ne comprends pas ça paraît si simple, il me dit quoi faire, où aller et avec qui je devrais parler. Il ne le fait pas d’un air de pseudo guide masculin, il le fait car il croise ma souffrance à l’intérieur de mon regard. On parle, on discute, on débat, on élabore, on ouvre, on ferme, on éteint et on rallume des conversations infinies. 

 

J’essaye d’analyser, et comprendre mon fonctionnement, ma propre psychologie, afin de trouver les choses qui refont toujours surface en moi. Les fameux schémas répétitifs. Je tente de trouver, de réfléchir, mais ça reste toujours inachevé, est-ce que ce sentiment pourra un jour me quitter ? aurai-je le droit de goûter à autre chose ? comment faire pour me cadrer, me canaliser et vivre en paix avec moi-même et ceux qui m’aiment ; Tant de questions sans réponse, toujours. Salut et ou bien au revoir c’est la nouvelle dialectique. 

 

Nous sommes encore au même endroit, c’est impossible de quitter ce corps c’est la prison de la voix de la tête. 

C’est encore venu me sonner la tête aujourd’hui, je dévie instinctivement à présent car je me représente. Je me suis toujours dit que mon nom me trahit, mais finalement cette trahison est une offre que je refuse d’accepter. Pourquoi ne pas m’offrir autre chose, découvrir les nouveaux paradigmes. AIE pas une mince affaire. Si tu ne lis plus alors tu n’écris plus. Si tu ne manges pas alors tu ne vis plus, si tu ne lis plus tu ne vis plus. TIC TAC TIC TRAC, l’espace, le temps, les baisers par terre car il faut avoir les pierres sur terre. Les pieds sur terre, les choses humaines par ci- et surtout par là. Ou là là là, une dent pour une dent n’est-ce pas ? les histoires tragiques remplissent notre imaginaire matin, midi, soir, mais d’où vient-il ? où  est cette source de la tragédie ? la tragédie une science du vivant, 

 

N'empêche que c’est toujours ton reflet qui se retrouve face à l’écran de ton ordinateur allumé le soir à 3h du matin. Mais allez, reviens, respire, ça ira, tous les jours il y a des montagnes à gravir. La montagne du désespoir et du dégoût de soi qui t’empêche de dormir le soir. Mais allez, reviens, respire, ça ira. Les membres de ta famille commencent à prendre des formes étrangères, tu ne reconnais plus leurs voix, leur histoire, ni leurs pas le soir quand ils se dirigent vers la salle de bain. Une question s’impose toujours, la question qui tranche ton intérieur, qui te fait ressentir un mal être physique. La question de savoir quand est-ce que j’ai fauté ? quand est-ce que la misère s’est emparée de mon identité ? je préfère ne même pas savoir à vrai dire parce que les réponses sont simplement des foutoirs à théorie. Les mots se sont enfuis depuis que tu passes ton temps à les éviter. Si un jour la flamme se détruit entre nous, est-ce que tu continueras à porter les vêtements que je t’offre ? ne me réponds pas avec de la théorie, mais avec des mots tranchants pour m’inspirer à écrire. Pas pour moi mais pour notre bébé coca. Continue à me caresser, à m’observer, à sourire quand tu vois mon prénom s’afficher sur ton écran de téléphone. Parle de moi à ta mère, tu te souviens quand on était rentrés ensemble après avoir passé la journée chez toi au mois de novembre. J’ai aperçu une complicité, j’ai aperçu l’amour d’une mère envers son fils, j’ai entendu vos conversations dans la cuisine. J’ai croisé le regard si triste et fatigué que tu portes aussi en toi. Les images te collent, les événements ne peuvent plus te quitter pour le moment, tout se fige et le drame opère doucement comme le début d’un opéra. Remplir le temps par ta présence est d’une telle douceur digne d’une pâtisserie de renom< ; la vie devrait être aussi évidente et simple que le fait de poser un verre d’eau sur ta table de chevet. Les pratiques intuitives et les pensées univoques ont toujours su me tromper.

Explosion émotionnelle, ah ça les mots sont impuissants face au quotidien cru. 

 

Ceci n’est plus à propos de nous, à propos de quoi, pas à propos de nous, à propos du creux de nos mains qui se rejoignent pour former les mêmes courbes que celles de notre avenir si long et perpétuel ensemble. 

 


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