I will carry your pain

Lorsque j’effleure ma peau et que je sens la rugosité j’ai envie de la craquer et la scinder en deux, mais mon imagination ne trouve jamais sa place dans l’ordre. Alors je me sens comme un chien errant entre les rails d’un tramway sur le point de passer à l’intersection. Le son de cloche de mon téléphone est le seul lien/lieu existant qu’il me reste (refuge à la cannelle), il m’évoque ta présence mais pas ton odeur que je ne retrouve nulle part dans ses rues. Les sentiments persistent en moi et le sujet seule s’envole pendant un court instant. Pourtant je me sens comme un passant errant, une personne volatile qui n'a plus aucun penchant. OH ce n'est pas tout à fait vrai car il me reste mon inclination envers toi appareil électronique qui me rapproche chaque jour de ce que l'on nomme "brain rot" conduisant vers un totalitarisme émotionnel... Si seulement je n'avais pas connaissance de ce terme et de son implication dans mon quotidien je pourrai devenir absolument tous ce que je souhaite être. bon/bon sugar Candy sourire à travers la vitre du bus, on s'éclate ensemble alors direction liberté sans malaise intergénérationnel.


La dame qui me demande l'heure dans la rue achève ma seule interaction avec le monde extérieur, elle qui interrompu mon écoute religieuse de Shostakovich. Il ne me reste qu'un seul réconfort celui du bruit qui répond à mes appels privées intérieures, ce bruit qui m'accompagne chaque jour. J'arrive à habiller mon quotidien avec les sons et visages qui gravitent autour de moi mais le fond persiste. Le fond d'un tableau à la fois discret et percutant résiste chaque jour car c'est de là que je viens. Partir pour réussir à devenir qui je suis sans la perturbation de mes interactions, j'ai cru pendant un instant que c'était ça mon choix le plus sentimentale et censée alors même qu'au fin fond j'ai arraché le sens intégral de ce tableau sans place nulle part. Les affiches au mur eux-aussi ne trouve plus l'équilibre dans ce studio au par terre gris. Les oiseaux sont présents ici mais ils ne me murmurent pas grand chose, seule le périphérique arrive à me faire voir la nature humaine. Puis il reste ma posture, à laquelle je n' accorde plus aucune importance puisqu'il n'y personne pour me dire de rester droite, pouvons-nous goûter à la vie sans une personne digne de confiance qui nous murmure chaque jour de se tenir droite. Pouvons-nous continuer à porter ses packs d'eau couleur jaune, alors même qu'avant on avait le droit à des mousses au chocolat illimité payé par mon père. je sais ce n'est que provisoire mais je ne peux plus faire face à ce commentaire bancal sur le temps qui passe et signifie rien pour vous. Finalement c'est la vie entière qui devient passagère, tiens bon ce n'est que pour trois mille ans, rien n'est grave, la route est sûrement mal goudronné mais au moins la route existe, au moins tu as ça ici, au moins les murs ne sont plus verdâtres, il te reste à espérer tellement de choses. Demain t'offrira sûrement le sourire d'un enfant. bye bisous ;) 

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