Devenir le profane

 Aucune sensibilité ne m'approche, je sens mon corps s'évaporer dans l'air tout en laissant mes pensées dans la nature glaciale de l'humanité. Observant la glace je me demande vais-je y retourner encore une fois? retrouver le fascisme dans ton regard pour oublier la naïveté du mien. Le paradigme de mon moi retrouvé dans le tien afin de lutter contre cette peur d'être seule éternellement. La question et la même folie depuis toutes ces années persistent en mon être, j'ai vite compris que fuir n'étais pas un choix évident à adopter. Tous ce que je désire écrire c'est pour m'éclaircir sur le monde qui m'entoure mais tous ce que j'arrive à digérer ce sont des paroles en l'air futile sur les inégalités sociales, le féminisme, dieu, ma mère et la mort. Mais alors quel mode de vie faut-il adopter ? l'ignorance absolue me donne envie d'y gouter mais je sais que mon cerveau est trop têtue pour cela, je songe alors à une forme d'ironie et d'illusion totale, laisser les choses m'arrivaient comme un coup de vent brutale et ensuite essayer d'en rire. Je n'observe plus rien parce que les années passent et la fête n'existe plus, le désespoir s'entoure de moi et de mes pairs, puis l'éternel question de pourquoi dieu je suis sur terre ? entouré de souffrance et de suffocation. De l'inconvénient d'être né je soutire seulement un gout amer parce que plus rien ne résonne en moi, face à chaque problème d'un tel je ne sais que dire excepté va te faire foutre. Avoir cette prétention de devenir une grande artiste un jour comble mon égo de jour en jour, mais j'ai bientôt vingt ans et j'en ai assez de l'espoir mais j'adore y croire, j'ai entendu l'autre soir mon père dire que "croire en nous fait déjà 80% du travail". Donc baba même si tu ne crois pas en moi, ce n'est pas grave je n'ai jamais cru en toi non plus parce que je sens une déconnection profonde entre mes parents et moi, mais ce qui compte c'est que moi seulement moi j'y crois de jour en jour. Toute façon tous ce que je peux faire c'est y croire. 

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