Mon été sans fin (ma vie sans fin)

 

Vouloir ou espérer toujours quelque chose de plus grand pour sa vie, envier désespérément ceux que les autres ont et font de leur vie, jusqu’au point de m’oublier et de me donner le vertige sur une vie qui ne m’appartient pas. Ce sentiment accablant, cette lourdeur qui me poursuit depuis tant d’année et qui bloque sur une vie sans fin. J’observe autour de moi les individus, entreprendre des choses, des choses souvent pas si passionnantes que ça mais les voir réussir, persévérer, continuer malgré les aléas qui s’installent sur le chemin de cette vie sans fin, ce sentiment me donne envie de vomir parce que je n’ai jamais su comment apprivoiser cette vie sans fin. J’ai l’impression d’avoir hérité d’une vie sans fin remplis d’angoisse, de peur, et d’obstacle crée très souvent par mon propre cerveau. C’est pourtant simple, je me dis que je peux si je le souhaite aussi essayer d’apprivoiser la démagogie de ma vie sans fin mais pourtant je persiste constamment à simplement glander sur ce que j’ai hérité. Que faire quand tous les choix de cette grandeur d’une vie sans fin m’effraient au point de bloquer et de ne rien faire de mes journées ? je n’arrive plus à lire, à voir des films, m’intéresser aux individus autour de moi m’apparait comme une tache insurmontable, je n’y arrive plus, j’éprouve que du dégout pour tout. Les journées défilent mais moi ça fait longtemps que je n’ai pas réussi à émettre un seul mouvement cohérent pour ma vie sans fin. Les vieux schémas de l’été se reproduisent chaque été, le soir tard je me retrouve à refléter sur la nature de mon existence et tous ce que j’arrive à en retirer c’est la perte constante d’envie de trouver un sens à ma vie sans fin. Cela fait à présent presque cinq, six ans que j’ai le même discours sur la vie et je cherche à analyser, à comprendre mais d’où me vient cette tristesse et cette lâcheté ? je ne connais rien sur rien et je n’ai envie de plus rien connaitre, parce que la connaissance ne m’apporte que des questionnements encore plus grands que les précédents ; dans ce cas que faire ? essayer de me créer une routine rigide pour ne pas perdre l’esprit ? je ne souhaite même pas essayer cette solution tant je sais quelle est destiné à être un énième échec. Que reste-il alors quand lorsque l’envie de se relever n’est plus un choix enviant ? il me reste seulement des questions, tous ce que je sais c’est émettre des questions sans jamais connaitre la vérité. Je me demande comment mes parents ont fait ? surtout ma mère, quitter sa famille, son entourage, s’éloigner complétement de toutes ses racines pour suivre un homme qu’elle ne connait que depuis peu, pour rejoindre l’Europe. Moi je ne connais même pas mes racines, je suis une plante dont les racines ont été arrachés il y a fort longtemps c’est peut-être pour ça qu’il me manque certaines clefs de compréhension pour abattre cette vie sans fin. Mais ma mère, elle a tout quitté, tout laisser derrière elle, pour venir dans un pays dont elle ne connaissait pas un seul mot, je n’arrive même pas à imaginer tous ce qu’elle devait ressentir à ce moment-là. Faire tous ses sacrifices, avec moi qui avais seulement un an et demi et ma petite sœur qui était sur le point de naitre. Dès que je pense à ma mère, j’ai envie de pleurer et de ne plus jamais sortir de chez moi, la vie sans fin n’est pas désirable pour moi parce que je suis un jouet cassé, ennuyé par le temps et le mouvement de la vie.

 

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Spring Is Coming With A Strawberry In The Mouth

Ne croyez surtout pas que je hurle

You will know