L'onde de choc de la lutte sociale sur moi
La fébrilité du
pouvoir et l’utilisation de la force me donne des maux de crâne, je ne prends
pas les choses à cœur. J’achète le journal pour me rappeler que le temps existe
et que le monde se bouge, agit, écrit, publie, compose, et surtout il y a une
forme de stabilité dans ce geste que je trouve apaisant. Les choses qui m’apaisent,
j’ai tendance à les bafouer d’un coup de matraque comme la police française
matraque les manifestants. Je suis assez abasourdie par l’état actuel des
choses, je veux me rejoindre encore plus à la lutte mais je ne sais pas si mon
instabilité mentale sera prête à accueillir avec joie cette nouvelle.
Pendant ce
temps, Hanouna invite des membres de l'extrême droite en prétendant être des
membres de la BRAV-M (tueurs). La Russie préside le conseil de sécurité de
l'ONU, Marlène Schiappa fait la une de Playboy, et Macron continue à vivre
paisiblement ! La mascarade doit cesser. Toute cette plaisanterie qu'on voit
dans les médias nous éloigne du fait qu'en 2022, plus de 1 500 milliards
d'euros de dividendes (bénéfices) ont été récoltés par les actionnaires des
grandes entreprises mondiales ! Mes yeux saignent en écrivant ce chiffre.
Pendant ce temps, notre "gouvernement" (terme non approprié pour
parler de la Macronie, similaire à un état de terreur et forte répression) nous
fait croire qu'il existe un déficit dans les caisses des retraites et qu'on ne
saurait pas où trouver l'argent ? Monsieur Macron, je n'ai pas fait HEC, mais
je sais qu'en France, les propriétaires ont touché plus de 80 milliards d'euros
en 2022 (3% du PIB de la France) ; c'est trente fois le déficit des caisses de
retraite attendu cette année selon le monde diplomatique. La réforme des retraites
est injuste et assure pour les gros patrons de pouvoir bronzer tranquillement à
Ibiza ou dans une autre destination que j'ignore. Ils souhaitent faire
travailler les plus pauvres encore pendant deux ans pour donner aux grands
mangeurs d'argent et assassins ! Ce travail de deux années supplémentaires a
pour but de grossir le capital des patrons. La Macronie souhaite
l'engraissement par gavage (la mort) ! Je voulais tenter de faire une métaphore
avec le foie gras, mais l'heure est très grave. Le peuple doit se soulever et
n'a pas besoin d'une énième métaphore barbante. La course pour la mort des plus
démunis est très rapide et pendant ce temps, les gros financiers eux ne paient
jamais la taxe sur les dividendes.
La décapitation
du genre masculin serait un début innocent envers la quête de la paix. L'autre
jour, je me sentais éperdument perturbée par ma psyché. Je songeais à aller au
café avec un professeur pour tenter de toucher une forme de sagesse. Tout ce
que j'ai reçu en face, c'était du crachat. Et oui, je serai toujours
dramatique, mais il a juste voulu transpirer et me parler de son livre sur la vulgarisation
scientifique. Je m’en contrecarre, moi je veux qu’on m’illumine et qu’on me
transmette une forme de sagesse pour essayer de vaincre mes mélodrames
quotidiens. En sortant de ce moment de torture cérébrale autour d’un café qu’il
m’a offert en insistant sur le fait que je prenne un café allongé plus cher et
non pas un expresso moins cher. Le pire chez ce genre de personne de sexe
masculin, c’est l’innocence et l’insouciance qui émane de leur aura, tout cela
attise ma haine. Mais ma plus grosse haine se dirige envers Darmanin, je ne
veux pas monologuer sur lui car c’est simple, il ne m’apporte que dégoût !
Récemment, j’ai remarqué autour de moi que certains ressentent beaucoup
d’angoisse et d’inquiétude, ma réponse est simple, il ne faut se soucier de
rien car Dieu a un plan pour nous toutes ! Et pour s’apaiser, il faut dévorer
les livres de Trotski ou Deleuze ; je dis ça alors que je n’arrive seulement à
regarder mon écran de téléphone jusqu’à quatre heures du matin.
Oh la vie,
c’est que des contradictions, tu sais. Oh, je sais, mais peux-tu arrêter de te
sentir accablé(e) ? Personne ne se soucie de ton accablement alors peux-tu
arrêter d’être la victime et la cause de tes souffrances en même temps ? Ce
n’est pas facile, tu me répètes que ce n’est pas facile, mais je continuerai à
te répéter qu’il faut épouser la souffrance. Je plaisante, j’aime juste la
formule. Puis, tout est facile, simple, tout est devant toi, les signes crient
devant toi à chaque instant, les chiffres, les heures, les minutes, les jours,
les mois, les années, ton entourage, tout est autour de toi constamment. Quand
tu as le choix de plonger dans la plénitude et la contemplation ou dans la
lamentation, évidemment, c’est comme posséder une villa et une piscine. C’est
agréable, mais imagine maintenant que la piscine est vide et la villa hantée
par l’âme de Macron. Évidemment, mon amour, il faut engouffrer la bourgeoisie
et brûler les riches. Je ne dirai jamais le contraire.
Pour finir et
bien commencer la semaine, je vous laisse avec ce collage issu de différents
extraits marquants que j’ai lus dans la presse (juste Médiapart) ces derniers
jours :
« Faire l’histoire
de l’Etat, c’est raconter la fabrique d’une domination politique. La
guerre et l’Etat (…) apparaissent comme les plus grands exemples de crime
organisé. Faire l’histoire de l’Etat, c’est donc faire celle d’une stratégie d’accumulation
de pouvoirs, d’avoir et de savoirs, et raconter la fabrique d’une domination
politique. Partir du postulat que l’Etat exprime la légitimité par défaut
relève soit de la naïveté, soit de la participation consciente à cette
entreprise de domination. L’actuelle réforme des retraites illustre précisément
ce manque de capacité et de volonté des sommets de l’Etat d’obtenir un
consentement par des voies pacifiques, non brutales. Plutôt que d’exprimer une
quelconque légitimité, les violences policières d’aujourd’hui traduisent en
fait son déficit criant dans l’action exécutif. C’est parce que le pouvoir marconien
ne parvient plus à se légitimer par des méthodes plus subtiles qu’il imprime au
régime une dérive prétorienne, en ne laissant, entre lui et la société, que les
forces de l’ordres »
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